jeudi 26 septembre 2013

New Order - Le Bataclan - 18 octobre 2011

 
 
Dans la vidéo d’un de leurs derniers tubes, 60 miles an Hour, New Order montre un de ses fans sous la forme d’un gros beauf vêtu d’une peau d’ours et chantant à tue-tête au volant de sa voiture. Mardi soir au Bataclan, les fans anglais n’étaient pas vêtus de peaux de bête, mais étaient tout aussi bourrins (bourrés?).
 
 
 
Petit mot d’explication : New Order n’existe plus depuis plusieurs années, le bassiste Peter Hook ayant jeté l’éponge avec pertes et fracas après un dernier album, Waiting for the Sirens’ Call, décrié par les fans mais que j’avais trouvé plutôt pas mal. Si le groupe remet le couvert des années après, c’est dans un but caritatif, afin de réunir des fonds pour leur ami, le vidéaste Michael Shamberg. Deux concerts exceptionnels, l’un en Belgique, l’autre en France, d’où la présence ici de (trop) nombreux fans anglais.
 
 
 
 
 
 
L’espace d’un instant, je me serais cru à un match de foot ! J’étais encerclé d’olibrius qui sifflaient cannette sur cannette (et pas du coca, je peux le dire) et qui beuglaient à l’attention des musiciens. Bref, s’il y en a qui croyaient encore que les fans de New Order n’étaient pas des blaireaux bedonnants défoncés à la bière, ce soir-là, il y avait largement de quoi les convaincre du contraire !
 
Avant ça, il y a eu l’attente interminable sous la pluie, qui m’a convaincu que le blouson à capuche que je portais pour l’occasion n’était définitivement pas imperméable. Puis, une fois rentré dans la salle au sec, un set de près de 2 h 30 assuré par DJ Tintin (on ne rit pas !). C’est marrant au début, mais ça finit par vous fusiller la tête au bout d’un certain temps.
 
 
 



 
 
 

 
 
 


21 h, New Order entre en scène : c’est Elegy, un instrumental tiré de l’album Low Life. Une belle entrée en matière, planante juste ce qu’il faut. Il y a un écran derrière la scène, sur lequel sont projetés des extraits de clips ou des montages vidéo. Nous sommes assez bien placés, contre les barrières, sur la droite de la scène, juste en face de Gillian Gilbert, qui joue du clavier.
 
Ah, Gillian ! Mes amis buveurs de bière étaient bien contents de la revoir ! Il faut dire qu’elle avait quitté le groupe en 2001 pour se consacrer à sa fille malade. Donc, forcément, ça y allait ! « We love you, Gillian ! », et elle, imperturbable derrière son synthé. Pas un sourire, rien ! Ca changeait pas beaucoup de la dernière fois que je les avais vus, en 1987, sauf qu’entretemps la punkette mimi des années 80 est devenue mère de famille. Forcément, ça faisait un peu bizarre.





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
066
 
Passée l’intro délicate, le groupe attaque les choses sérieuses avec Crystal, un morceau bâti sur mesure pour la scène. Pourtant, de là où nous sommes, le son n’est pas vraiment top. Les instruments couvrent la voix du chanteur Bernard Sumner, mais le bassiste intérimaire, Tom Chapman, se débrouille plutôt pas mal, même s'il restera beaucoup trop en retrait pendant la majorité du concert. Puis c’est Regret, l’une de leurs meilleures chansons, mais là encore, le son est limite bouillie.
 
Le reste du set est correctement dosé, entre vieux classiques revisités (Love Vigilantes, Age of Consent, Ceremony) et morceaux plus connus. Quelques surprises bienvenues, comme ce 1963, rarement joué en concert. Enfin, le show s’envole réellement avec d’excellentes versions de True Faith et  Bizarre Love Triangle, qui est décidément l’une de leurs plus belles réussites et qui n’a jamais mieux sonné en live. Le groupe embraye sur un Perfect Kiss remarquable, puis achève le public avec Temptation. En fait, les morceaux dance passent beaucoup mieux l'épreuve de la scène que ceux purement rock. Question de balance son, sans doute.
 
 
 
 
 
 


Un petit rappel, avec un Blue Monday un peu foiré par Gillian (un ton trop bas, mais Bernard Sumner vient lui prêter main forte en fin de morceau), puis en guise de conclusion, l’hymne de Joy Division, Love Will Tear Us Apart. Les fans anglais (les autres aussi, d’ailleurs) sont déchainés, et le concert se termine en apothéose.
 
 
Love Will Tear Us Apart
 
 
Bilan : une heure et demie de concert, c’est un peu short, mais bon, New Order ne nous a jamais habitués aux marathons scéniques à la Springsteen. Le son non plus n’était pas à la hauteur, mais ça aussi, ça fait partie des défauts du groupe. On pouvait juste penser qu’en 20 ans, ils auraient un peu progressé sur ce plan, mais non. Malgré l’absence de Peter Hook, ce comeback avait tout de même de la gueule. Maintenant, à savoir si le groupe va continuer comme avant, c’est une autre histoire. Une chose est sure : c’était sans doute une des dernières occasions de pouvoir les revoir en live et ils n’ont pas bâclé leur sortie.

La Setlist:
Elegy
Crystal
Regret
Ceremony
Age of Consent
Love Vigilantes
Krafty
1963
Bizarre Love Triangle
True Faith
586
The Perfect Kiss
Temptation
Rappel:
Blue Monday
Love Will Tear Us Apart

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire